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Maux du monde
Liste non exhaustives des fléaux de ce monde...
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Par Chim•R le 9 Mars 2020 à 00:24
Avant propos :
Cet article est un gros coup de gueule sur un sujet absurde (mais houleux) qui ne mérite pas notre attention. Pourtant, l’actualité ne cesse de le rabâcher, sans jamais aborder le fond du problème. Avançons, bordel...
Si tu te demandes de quoi je veux parler, j'appellerais ce phénomène la "racialisation des rapports sociaux", j'espère que ça t'aide à mieux comprendre le sujet de cet article.
Petit rappel historique :
Tant qu'à faire, commençons par le commencement : depuis quand l'être humain se définit-il par telle ou telle couleur et d'où est-ce que ça vient ?
La réponse n'est pas si simple qu'on pourrait le croire : les différences de pigmentation ont dans un premier temps été observées (on est plus ou moins clair ou plus ou moins foncé que d'autres), puis interprétées (ces différences physiques traduisent, selon les experts de l'époque, un degré d'avancement moral et mental) et enfin classifiées (classification des "races humaines" en fonction de leur degré d'avancement moral et mental : racisme) puis utilisées pour justifier un traitement différencié des individus.
Tout cela a amené à ce qu'on distingue 4 "races" humaines :
En résumé, comme l'a si bien exprimé l'historien français Gérard Noiriel : un individu ne peut se sentir "blanc" que par opposition au "noir" ou au "jaune". il ajoute que "jusqu'en 1914, dans l'Hexagone, les Français ne se sentaient pas blancs, tout simplement parce que le nombre des immigrants issus de l'empire colonial était extrêmement faible".
Mon avis :
Noir, blanc, jaune, rouge ne sont des couleurs que lorsqu'elles désignent des objets. Lorsqu'elles désignent des hommes, les choses sont tout autres : ces couleurs deviennent des sortes de "chasubles socio-économico-politique" nous rattachant à une histoire humaine précise (Européenne, Asiatique, Africaine ou Américaine) et un imaginaire plus ou moins flatteur ou dégradant (stéréotypes raciaux).
L'histoire a fait que, parmi les quatre, seul deux couleurs tenaces ont perduré (selon moi en raison de leur plus forte charge symbolique), les plus néfastes malheureusement.
Néfaste, car le noir et le blanc sont des antagonistes naturels et culturels :
- Naturel, car la nuit est opposée au jour, la lumière aux ténèbres, le noir absorbe la lumière tandis que le blanc la réfléchit, etc. On parle bien du "siècle des Lumières" qui se rapporte aux savants et philosophes du 18e S, opposés à l'obscurantisme.
- Culturel aussi, et on le doit sans doute à la pensée héraclitéenne ("les choses n'existent que par leur contraire") qui a marqué l'occident. Le christianisme, notamment, a élevé le blanc au rang de couleur de la pureté/virginité, par opposition au noir, associé quant à lui au péché/sexualité débridée. C'est suite à la colonisation que le mot "noir" devint véritablement péjoratif (pour des raisons évidentes).
Ces couleurs sont donc, comme je viens de le démontrer, loin d'être neutres car symboliquement très chargées. Transposez toute cette symbolique (que je n'ai fait qu'effleurer) à des milliers d'hommes et de femmes a eu des conséquences non négligeables, aux répercutions encore perceptibles aujourd'hui.
Je suis donc de ceux qui pensent qu'on devrait s'affranchir de ces résidus d'une autre époque, comme l'on s'est débarrassé du mot "race". Une des raisons (mis à part le malaise quasi systématique que leur utilisation engendre) étant que ces termes sont terriblement étroits : comment faire tenir toute l'humanité dans ces 4 mots ? Un Coréen est-il "blanc" ? Les Indiens, en tant qu'Asiatiques, sont-ils "noirs" ou "jaunes" ? Un Africain albinos est-il "noir" ? Un "blanc" très bronzé est-il toujours blanc ? Un Africain clair est-il "noir" ? Les métisses sont-ils "noirs"? De quelle couleur sont les maghrébins ? Que fait-on de Michael Jackson ? Bref, on pourrait se poser davantage de questions encore, toutes démontreraient à quel point ces termes dépassés s'inscrivent difficilement dans la société cosmopolite (post mondialisation) qui est la notre. Pourquoi donc s'encombrer de ces mots (si ce n'est par pure nostalgie) alors même que des termes bien plus objectifs, historiquement neutres et surtout moins clivant existent aujourd'hui (caucasien, afrodescendant,etc.) ?
Que cela soit bien claire, mon intention en écrivant cet article, n'était pas de me comporter en aveugle face à la richesse de nos différences physiques. Je voulais plutôt pointer du doigt ces puissantes constructions sociales qui nous gouvernent encore aujourd'hui et qui sont à l'origine de cette "guerre des couleurs" absurde et primitive à souhait (comme l'humanité en a le secret) que l'on se livre depuis bien trop longtemps maintenant : nous sommes tous héritiers/otages de pensées infantiles saupoudrées d'un racisme archaïque aux racines pseudo-biologiques. Nous acceptons (passivement) aujourd'hui de continuer à scinder, compartimenter l'humanité et avons adopté un humaniste à géométrie variable.
Pour terminer, peut-on malgré tout être fier d'être rouge/blanc/jaune/noir ? Bien sûr, il n'y a aucun mal à être fier de qui l'on est, tout le monde est d'accord là-dessus. Là où cela peut devenir problématique, c'est lorsqu'on creuse un peu plus loin : toute fierté qui prend ses racines dans une pensée suprématiste (quelle qu'elle soit) est aussi malsaine que dangereuse, et doit être combattue avec la plus grande fermeté, au risque de voir germer des drames humains que notre histoire connait trop bien...
Bref, je vous laisse là-dessus et retourne me réfugier dans mon bunker sur la lune, en attendant patiemment que le nouveau-né capricieux et en manque d'attention que nous sommes tous, cesse enfin de vouloir (par des moyens totalement artificiels) affirmer sa supériorité sur ses semblables pour se sentir exister.
~ Lhautain
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Sources :
1) https://blogs.mediapart.fr/lavieille/blog/040415/noir-blanc-nuit-jour-tenebres-lumieres
2) https://www.hominides.com/html/dossiers/race.php
3) https://lejournal.cnrs.fr/articles/quand-la-biologie-parlait-de-races-humaines
5) https://www.huffingtonpost.fr/wiktor-stoczkowski/histoire-concept-de-race_b_3312569.html
6) classiques.uqac.ca/classiques/thevenin_rene/moeurs_histoire_peaux_rouges/moeurs_histoire_peaux_rouges.pdf
7) https://www.courrierinternational.com/article/histoire-depuis-quand-les-asiatiques-sont-ils-racises
8) https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20081205.RUE7196/asiatique-ou-a-la-peau-jaune-le-dilemme-de-la-police.html
9) http://www.reseau-terra.eu/article645.html#02
10)https://www.google.com/amp/s/www.franceculture.fr/amp/histoire/de-lesclave-a-la-negritude-une-histoire-du-mot-noir
11) https://www.liberation.fr/debats/2015/08/29/un-individu-ne-peut-se-sentir-blanc-que-par-opposition-au-noir-ou-au-jaune_1356908
12) https://www.researchgate.net/profile/Valery_Rasplus/publication/323835360_Skinheads/links/5ab0e3360f7e9b4897c23cc0/Skinheads.pdf
13) https://www.cairn.info/revue-migrations-societe-2009-6-page-57.htm#no2
14) https://www.le-tresor-de-la-langue.fr/definition/racisme
15) https://www.franceculture.fr/societe/blanchite-et-race-pourquoi-ce-deni-tenace
17) http://www.peuplesamerindiens.com/pages/termes-et-origine/le-terme-peaux-rouges.html
19)https://www.researchgate.net/profile/Estela_Klett/publication/314915462_La_connotation_des_couleurs_Noir_sur_blanc/links/58c72ca3a6fdcc550c99b4f0/La-connotation-des-couleurs-Noir-sur-blanc
20) https://galateemediation.files.wordpress.com/2013/06/noir-histoire-dune-couleur.pdf
21) https://lecourrier.ch/2017/07/04/la-race-une-construction-sociale/
22) https://www.persee.fr/docAsPDF/raipr_0033-9075_2010_num_174_1_4226.pdf
23) https://www.cairn.info/revue-espaces-et-societes-2014-1-page-249.htm#
[Temps total consacré (écriture + recherches) : 1h30 (lundi 04/11/19) + 1h30 (jeudi 07/11/19) + 3h30 (vendredi 08/11/19) + 4h30 (samedi 09/11/19) = 11h.]
votre commentaire -
Par Chim•R le 7 Juin 2015 à 20:17
Attention, ne vous méprenez pas, je n'ai rien contre le fait d'avoir des idéaux et de vouloir les voir se concrétiser mais comment vous dire que quand je regarde les faits historique, j'ai de bonnes raisons d’être sceptique. C'est douces promesses qui ont aveuglé nos ancêtres et faillit mener le monde à sa perte (d'ailleurs, pourquoi les religions s'acharnent-elles à désigner l'enfer autre par que sur Terre?), tout cela m'a appris qu'une utopie qui se base sur une idéologie qui écrase ne serais-ce qu'un seul droit fondamentale de l’être humain, qu'il s'agisse d'une grande ou même d'une infime communauté, est vouée à finir extrêmement mal...
Quelques exemples:
Hitler:
-Pays: Allemagne.
-Situation économique: déplorable.
-Orientation politique: extrême droite.
-Promesse: restaurer l'honneur de l'Allemagne (après la crise et la défaite de la 1re guerre mondiale), redresser la situation économique du pays et élargir le territoire.
-Résultat: folie meurtrière et, ironiquement, humiliation de l'Allemagne des décennies plus tard (en effet, le poids des horreurs du nazisme pèse encore lourd sur les épaules des allemands qui s'excusent chaque année lors de commémorations des erreurs de leurs prédécesseurs).
Staline :
-Pays: ex-U.R.S.S.
Situation économique: mauvaise
-Orientation politique: extrême gauche
-Promesse: garantir l'égalité pour tous (en supprimant les classes sociales et la propriété).
-Résultat: peuple appauvri et opprimé.
Napoléon :
-Pays: France
-Situation économique: catastrophique
-Orientation politique: extrême centre (oui ça existe)
-Promesse: annihiler les conflits gauche-droite et redresser la France (en pleine crise à l'époque).
-Résultat: peuple opprimé.
Marine Lepen:
-Pays: France
-Situation économique: peu enviable
-Orientation politique: extrême droite
-Promesse: créer une société française homogène et redresser la situation économique de la France.
-Résultat: ?
Vous l'aurez sans doute remarqué: le contexte (socio-)économique et les promesses sont toujours exactement les même.
Par contre, j'implore votre indulgence, je n'ai malheureusement pas trouvé d'exemple de partis extrémistes écologistes, simplement parce qu' il n'en existe pas à l'heure actuelle . Mais je pense quand même que nous sommes en droits de nous demander ce que cela pourrait donner: y aurait-il une "taxe expiration" ou des emprisonnements à vie/exécution pour "jet-de-déchet-entraînant-la-destruction-à-long-terme-de-notre-mère-la-planète"? Des session abusives de nettoyages des route? Blague à part (quoique on ne sait jamais), je pense qu'il est temps pour moi de conclure, non?
Conclusion:
L'histoire nous démontre bien qu'il faut fuir les partis extrémistes dont le mode opératoire est le suivante:
Faire miroiter monts et merveilles comme tous les politiciens vous me direz aux bêtes et naïfs électeurs (quand la prise de pouvoir est démocratique tout du moins) sans les informer concrètement des méthodes qu'il(s) compte(nt) employer pour réaliser cet idéal (un peu comme les sectes en fait). Le facteur économique est bien-sur un élément déclencheur majeur: la crise économique est responsable d'une misère généralisée en plus de ne pas être un "ennemi" palpable (ce qui est frustrant pour les gens), il faut donc lui trouver un responsable physique, un bouc émissaire convaincant à pointer du doigt : "les étrangers" (comprenez ceux qui n'on pas la religion ou la couleur adéquate) le plus souvent. En gros, l’extrémisme pour émerger n'a besoin que d'une seule et unique chose: une mauvaise situation économique (comme la Grèce) et/ou sociale, ce cocktail (molotov) de choix tire sa puissance dévastatrice du ras le bol et du désespoir de tout un peuple.
1 commentaire -
Par Chim•R le 25 Mai 2015 à 18:34
J'imagine qu'en voyant l'image vous devinerez tout le bien que je pense de cette pratique barbare qu'est la peine de mort, mais je préfère le dire d'entrée de jeu: je ne vais pas relancer l'éternel débat sur le meurtre légale (dont on connaît déjà par cœur les arguments des 2 opposants) et sur ces dérivés savamment dissimulé (comme "l'euthanasie des criminels") je vous proposer un petit tour d'horizon sur les peines capitales. Car oui, vous le saviez probablement déjà mais il existe plusieurs façons de tuer en toute impunité.
Les différentes méthodes:
• décapitation : à genoux, la vue obstruée et un gentil monsieur armé d'un objet tranchant au choix, se charge de dissocier d'un coup sec ta tête de tes épaules.
• électrocution : attaché à une chaise, les membres obstrués, le crâne légèrement humidifié, tu es prêt à recevoir ta première dose de 2000 volts, puis de 500 si tu as eu le malheur de rester seulement inconscient, te voilà grillé à point, à 59°C, bon appétit (même si c'est malpoli de le souhaiter).
• lapidation: seule ta tête reste visible (enfin, ça dépend des goûts), on peut alors se donner à cœur joie en te fracassant la tête à coup de pierre.
• pendaison : comme le jeu de devinette mais sans l'aspect ludique.
• injection létale : couché sur une table matelassée (un peu comme chez ton dentiste), attaché sur ton lit de mort, quelques médecin ou policiers autour de toi si tu es Chinois, aiguille planté dans l'avant-bras, liquide toxique dans tes veines, c'est pas de veine.
• balle dans la nuque ou par un peloton d'exécution.
Les raisons:
Soit religieuses: apostasie (renier publiquement sa foi ou son adhésion à un parti politique).
Soit pour raison ethnique: afro-américains, hispanique ou asiatique (aux USA).
Soit pour raison d'orientation sexuelle: homosexuel
Soit pour délits: braquage à main armée, trafic de drogue,...
Soit pour crime: meurtre et viol,
sorcellerie,
etc.
Où:
Pourquoi?
Pour venger un crime ou condamner un délit, ce qui en soit peut se comprendre (à conditions bien-sûr qu'il s'agisse de vrai crimes/délits) mais peux-tu imaginer ne serais-ce qu'une seule seconde infliger à, disons, ton pire ennemi, des traitements tels que ceux cités ci-dessus? Si tu as répondu oui à cette question rhétorique, tu es plus que probablement un psychopathe/psychotique, tu n'as donc pas ta place ici. Je comprends bien-sûr aisément le désir de vengeance qui tourmente les familles de victimes, mais pensez-vous réellement qu'un crime peut en réparer un autre (ou à fortiori l'atténuer)? Et en fin, quelle image veux-tu laisser de de notre époque, celle d'une société humaine sauvage, torturé et moyenâgeux (désolé pour le stéréotype) qui utilise le système pour exécuter sa vengeance par des techniques de guillotine moderne ou celle d'une époque pleine d'humanité qui aura enfin réussi à se défère de leur pulsion animale la plus primaire, su comprendre ce que les générations précédentes n'ont pas su avant eux: que la violence ne sert à rien.
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