Des fois je me dis que l'homme est comme un ver de terre qui ronge la Terre (justement). Se disputant les morceaux les plus juteux, sans penser à ceux qui n'ont plus de coin dans lequel se loger. Vivant ainsi, insouciant, grouillant misérablement au sol parmi ses semblables, sans même apercevoir l'oiseau qui le guette, prêt à fondre sur lui...  

La vie est une course contre le futur, la fuite d'un passé parfois douloureux et entre les deux, il y a le présent, dont on ne profite jamais longtemps...

Le principe d' "humanité" est en soit le meilleur exemple de l'orgueil démesuré des  hommes. C'est de cette façon qu'il tente d'affirmer sa supériorité sur l'animal qui lui n'agit que par pur instinct. Or, tout comme  ce dernier, les hommes s'entraident, se disputent, chassent et s'entre-tuent.

L'homme est en fin de compte le seul animal qui ne se considère pas comme tel...

Tout le monde (consciemment ou non) joue par défaut le rôle qui lui a été attribué par dame nature: soit prédateur soit proie. C'est dans cette immense pièce de théâtre que l'on nomme "la vie" que les deux antagonistes  ne cessent de s'affronter, chaque parti cherchant à prendre le pas sur l'autre. Certains appellent ça le destin, d'autres, comme moi, pensent simplement que c'est dans l'ordre des choses... 

La vie est comme une feuille de papier, au début elle est blanche, on peut y écrire tout ce que l'on veut, on a plein d'inspiration. Mais un jour on commence à faire des ratures, on efface, on recommence, jusqu'au jour où il n'y a plus d'encre et qu'il est temps de rendre la plume...